Exposition ~ Résidence de recherche

L’été  de Chantal Vey

dans le cadre du Off du Parcours photographique de 6 x 6 Regards de femme

 

Le titre de l’exposition L’été fait écho à  Camus lorsqu’il écrit : « Au milieu de l’hiver,  j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible », (extrait de « Retour à Tipasa », L’été, 1952).

Cette exposition est un prélude à la résidence de Chantal Vey qu’elle effectuera en septembre – octobre 2024. Ses recherches la conduisent sur les pas d’Albert Camus, sur ses séjours aux alentours des Roches.


Chantal Vey, L’été 1, 2024, tirage sur forex, 110 x 110 cm, courtesy de l’artiste

 

Exposition ouverte du 28 juin au 25 août 2024
tous les jours de 15h à  19h
Entrée libre

Vernissage le dimanche 30 juin à 12h

 

Exposition ~Résidence de recherche

L’exposition L’été, composée de trois photographies installées dans le parc d’Eac Les Roches, est présentée dans le cadre du Off du Parcours Photographique « 6×6 Regards de femmes » organisé par la Communauté de Communes du Haut-Lignon.

Cette série fait écho à la citation d’Albert Camus :
«Au milieu de l’hiver, j’apprenais enfin qu’il y avait en moi un été invincible.»
(extrait de « Retour à Tipasa », L’été, 1952)

Une lumière persistante scintille au cœur de chaque photographie ; les contrastes, les rapports d’échelle, nous amènent à traverser les limites de la vision. Pas à pas, l’image s’ouvre vers une autre dimension, où les éclats de lumière se métamorphosent en constellations.

Cette série est le prologue au projet que je mènerai cet automne, accueillie à Eac Les Roches pour une résidence de recherche, avec l’objectif de partir Sur les traces de Camus. Arpenter les lieux qui font écho à son histoire… à la mienne.

Effectivement, le Chambon-sur-Lignon, ce petit village protestant perdu au cœur des Cévennes dont je suis originaire, fut aussi la destination que rejoint Albert Camus en août 1942, pour se soigner de la tuberculose. Accueilli au hameau Le Panelier à quelques kilomètres du village, l’auteur y séjourna jusqu’à l’automne 1943, forcé à l’exil car il ne put retourner en Algérie, suite au débarquement des alliés en Afrique du Nord. Sur le plateau du Haut-Lignon, à 1000 mètres d’altitude, il composa avec la rudesse du climat, la solitude, l’exil, la révolte, qui nourrirent ses écrits tels que La Peste, Le malentendu, Lettres à un ami allemand, les premières ébauches de L’homme révolté… Il rencontra plusieurs écrivains présents dans la région : Ponge, Chouraqui, Pia et Reynaud avec lesquels il fit partie de la Résistance. Ces amitiés sont révélées dans Ses correspondances, Ses carnets plus intimes, qui dévoilent ses tourments, sa maladie, ses remarques et réflexions…
Toutes ces écritures vont m’accompagner dans la quête d’images sonores et visuelles sur cette terre familière, chargée de souvenirs et enrichie d’une autre mémoire.

Chantal Vey

La résidence de recherche de Chantal Vey est également soutenue par Wallonie Bruxelles International et la SOFAM.