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Cinémapéros 2020

 

Chaque mardi à  19h, du 21 juillet au 12 août inclus, est proposé un court-métrage. La séance est suivie de discussions autour d’un apéritif.
La programmation a été pensée par Leïla Simon.

L’entrée est libre dans la limite des places disponibles. Compte-tenu de la situation actuelle, le port du masque est fortement souhaité.

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Mardi 21 juillet à  19h

Marie VoignierLe bruit du canon, 2006, 27mn, collection FRAC Auvergne

« Le Bruit du canon est incontestablement ambigu dès ses premières scènes, succession de témoignages de paysans bretons fustigeant l’arrivée massive d’une population étrangère devenue indélogeable et incontrôlable. Les termes sont lourds de sens, le vocabulaire particulièrement direct et imprégné des relents nauséabonds de la xénophobie. Pourtant, il ne s’agit pas d’immigration mais d’une véritable plaie naturelle qui, chaque année, entre octobre et mars, s’abat sur la région de Locarn en Bretagne sous la forme d’une nuée de 500 000 étourneaux qui dévastent les cultures et pillent les exploitations agricoles. Les agriculteurs ont tout essayé pour lutter contre ce fléau. Ils nous racontent leurs diverses tentatives, plus ou moins légales, plus ou moins réussies, pour chasser plus loin les oiseaux ou pour les tuer. Marie Voignier rend sensible la complexité de l’histoire en s’interdisant toute explication causale unilatérale. »
Dork Zabunyan in «Les cartographies de l’indécidable», Marie Voignier, Editions Adera, 2011, n.p.

 

Mardi 28 juillet à  19h

Denis ChaponAbuela Grillo, 2009, 13mn, Bolivie, Danemark.

Quand Abuela Grillo chante, la pluie se met à tomber. Elle chante un jour si fort que tout le village se retrouve inondé, et Abuela Grillo, chassée par les villageois, s’en va tristement vers la ville.
Le jour où les entreprises chargées de la privatisation de l’eau entendent parler de ce don, la vie de Abuela Grillo bascule dans l’ère absurde du libéralisme …
Ce film d’animation présente avec poésie le combat contre la privatisation de l’eau en Bolivie.

 

 

Mardi 4 août à  19h

Adrien TinchiRien ne reste figé, 2018, 19mn

Rien ne reste figé est un court-métrage réalisé en 2018 dans la province de Tiznit au Maroc. Le film esquisse l’histoire d’un hôtel abandonné avant la fin de sa construction dans un récent village construit lors du plan d’aménagement touristique de la région. L’histoire est contée en arabe par un jeune homme marocain qui a observé l’évolution de cet hôtel en le survolant depuis les plateaux de l’Anti-Atlas. Un contraste entre une prise de hauteur et de distance et l’évolution pesante d’un projet inachevé.

 

Mardi 11 août à  19h

Sarah VanagtDivinations, 2015, 35mn, Belgique

Quel genre d’avenir peut être lu dans des fragments de notre réalité ? Cette question prend d’autant plus d’importance lorsqu’elle est posée à ceux à qui l’avenir appartient. Sarah Vanagt demande à  des enfants de lire l’avenir dans des empreintes de leur ville. Sur d’innombrables motifs abstraits, animés à l’aide d’une vieille lanterne magique, les enfants de Bruxelles, Athènes et Sarajevo projettent leurs propres impressions, leurs rêves et leurs peurs. Le résultat est une forme de «lecture magique», comme la perception de correspondances et de constellations imprévues qui nous confrontent au courant sous-jacent du présent. (Source: Stoffel Debuysere, festival Courtisane)